La vidéoprotection en ville

Protection de la vie privée, utilisation des données personnelles… Les caméras dans l’espace public interrogent beaucoup. Mais elles sont surtout un outil nécessaire pour assurer la sécurité des habitants et de leur cadre de vie.

De nouveaux dispositifs en 2025

Les dispositifs de vidéoprotection sont des caméras qui filment la voie publique, comme les routes, entrées et sorties de ville, places piétonnes et trottoirs, ou les lieux ouverts au public, tels que les gares, magasins ou encore les restaurants. Elles sont généralement placées à des lieux stratégiques en ville, et s’avèrent particulièrement utiles pour les missions de la police municipale et nationale, notamment pour :

  • prévenir des risques (incendies, catastrophes naturelles…),
  • intervenir en cas d’urgence et faciliter le secours à la personne,
  • constater les infractions,
  • contribuer à l’élucidation d’enquêtes de la police nationale.

Cette année, 13 nouvelles caméras entrent en fonction sur la commune, dont une partie est gérée par l’agglomération Grand Paris Sud. En tout, la ville recense 84 caméras, qui capturent en continu des images et les transmettent au centre de supervision urbaine intercommunal de Lieusaint, où elles sont visionnées par les agents sur place.

Une pratique encadrée

La capture d’images dans un but de protection de la population est toutefois très réglementée. La CNIL, chargée de la protection des données personnelles, précise par exemple les acteurs pouvant avoir recours à la vidéoprotection. Seules les autorités publiques, comme les mairies, peuvent filmer la voie publique.

Les entreprises et établissements publics (hôpitaux, lycées…) peuvent filmer les abords immédiats de leurs bâtiments dans les lieux susceptibles d’être exposés à des actes de terrorisme, et seulement à l’intérieur de leurs établissements pour les commerçants. Quant aux particuliers, ceux-ci ne peuvent filmer que l’intérieur de leur propriété, la surveillance de leur véhicule garé sur la voie publique devant leur domicile étant interdite. De plus, le visionnage des images ne peut être effectué que par des personnes habilitées, comme les agents du centre de supervision urbaine intercommunal, situé sur la commune.

Protéger la vie privée

En vue de protéger les données personnelles des habitants et ainsi garantir leur sécurité, les caméras de vidéoprotection ne doivent pas permettre de visualiser l’intérieur des immeubles d’habitation, ou leurs entrées de façon précise. Ainsi, la CNIL recommande de mettre en œuvre des procédés de masquage de ces zones. Par exemple à Lieusaint, les parties habitées sont «grisées» par les caméras, ne permettant pas de les filmer.

Les personnes filmées possèdent également un droit d’accès aux images sur lesquelles elles apparaissent, ainsi qu’un droit d’effacement et de rectification (hors constatation, exercice ou défense de droits en justice). Les images sont conservées au maximum pour une durée entre 20 et 30 jours, avant leur destruction automatique.

Vous pouvez consulter le plan des caméras installées sur la commune.